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L’Assemblée française refuse de dénoncer les accords de 1968

Gifle au lobby anti-algérien

Dans cette agitation transparaît une sinistre orchestration : celle qui vise à déstabiliser le président Macron avec pour objectif ultime d’anéantir tout rapprochement avec son homologue Abdelmadjid Tebboune.

Une tempête dans un verre d'eau. Bilan: deux naufragés identifiés comme étant la droite et l'extrême droite française. L'Assemblée nationale française a rejeté, avant-hier, le texte demandant aux autorités de dénoncer l'accord franco-algérien de 1968. Finalement, l'effervescence politique animée par les députés Les Républicains (LR) et leurs alliés de l'extrême droite autour de cet accord a fait Pschitt. Ils viennent de subir un nouveau revers après le rétablissement de l'aide médicale d'État par la gauche, la semaine dernière. Deux échecs retentissants en un laps de temps très court, laissant présager un avenir politique bien sombre. Voulant profiter du contexte sécuritaire pour incarner la fermeté, la droite française a joué son avenir politique à pile ou face quitte à épouser les positions du Rassemblement national. On s'est demandé, un instant, pourquoi les députés ferraillaient-ils dans les travées du Parlement? Il savaient pertinemment que la dénonciation de ces accords par l'assemblée est loin d'être le remède miracle qui allait solutionner tous les problèmes de la République française. La réponse est venue dès les premiers échanges entre les députés français. Alors que le débat devait porter exclusivement sur l'impact des accords franco-algériens de 1968 et comment juguler les flux migratoires, on a eu droit à un échange houleux sur la mémoire, l'Histoire et les relations algéro-francaises. Incontournable, est l'Algérie dans la politique interne française. Et voilà tout le cambouis de haine qui est remis en surface par l'extrême droite, fer de lance du lobby anti-algérien. Le président Macron a fait connaître son mécontentement à propos d'un texte qui empiète sur un domaine qu'il considère comme réservé. «Je n'avais pas compris que la politique étrangère de la France était définie au Parlement», a ironisé, agacé, le président Macron lors du Conseil des ministres de mercredi dernier. Tout compte fait, dans cette agitation transparaît une sombre orchestration: celle qui vise à déstabiliser le président Macron avec pour objectif ultime d'anéantir son rapprochement avec son homologue Abdelmadjid Tebboune. Mais peut-on arrêté le train de l'Histoire? Après de multiples rendez-vous manqués et une douloureuse histoire commune, la France et l'Algérie se sont retrouvées sous l'ère de deux hommes: Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron. Les relations entre Alger et Paris ont été à la foi passionnelles et affectives, souvent à l'excès, mais jamais normales. Leur qualité est fortement dépendante du contact personnel entre les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron. C'est grâce à cette très bonne entente des deux Présidents que des épisodes de brouilles, parfois graves, ont été surmontés.
Macron et Tebboune sont probablement les chefs d'État les mieux indiqués pour jeter les passerelles qui conduiront à une relation apaisée entre les deux rives de la Méditerranée. Mais ces liens entre les deux Présidents suffiront-ils à cimenter ce nouvel élan? Les cycles de brouilles et de retrouvailles, de tensions et d'apaisement, de fâcheries et de rabibochage que connaissent les relations franco-algériennes depuis toujours incitent à la prudence. Car une harmonie affolera toujours l'extrême droite française qui d'ailleurs nous a servi, ce jeudi, au Palais Bourbon une vieille soupe rance et réchauffée.
La stigmatisation des Algériens est «le seul programme politique» dont peut se targuer cette mouvance qui prétend incarner l'après-Macron.
«Vous flattez le vent mauvais de la xénophobie et du racisme, en espérant en tirer on ne sait quel bénéfice électoral inavouable», a lancé Bastien Lachaud, député LFI qui résume admirablement la situation: «Vous rejouez à l'infini la guerre d'Algérie.»
«Oui, la colonisation est un crime contre l'humanité, et la décolonisation de l'Algérie qui a suivi, n'en fut pas moins terrible», renchérit l'élue communiste Soumya Bourouaha.
Les flammes de l'hostilité, déjà ardentes propulsent l'atmosphère dans une tourmente d'agitation. Acculés par les députés de gauche, les extrémistes ont fini par se dévoiler lorsque Michèle Tabarot s'est dite «fière de (son) histoire familiale», donc de ce qu'a pu faire son père, donc l'OAS, en Algérie. Voilà donc des représentants de la droite républicaine, se réclamer sans complexe de l'héritage de l'OAS. Le général de Gaulle, qui a échappé à un attentat de cette même sinistre organisation, doit se retourner dans sa tombe.

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