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Association des oulémas

La diversion de trop

Cette «fetwa» de trop suscite l’hilarité, mais aussi de la consternation de la part d’un nombre important de citoyens qui ne savent plus quoi penser.

L'Association des oulémas musulmans algériens ne cesse d'apporter son lot d'anachronisme et de sarcasme. Les Algériens ne savent plus à quel saint se vouer à cause des sorties abracadabrantes de ladite association.
Cette dernière a publié dans sa page officielle de Facebook une «fetwa» de l'un de ses membres, Taher Belkhiri en l'occurrence, où il appelle à «l'interdiction d'acheter le charbon» à l'occasion de l'Aïd.
Cette «fetwa» de trop suscite l'hilarité mais aussi de la consternation de la part d'un nombre important des citoyens qui ne savent plus quoi en dire quant à ce genre de déclarations qui ne sont plus en phase avec les exigences des temps modernes et les priorités qui s'imposent avec acuité aux Algériens sur le plan économique et social.
Durant quatre jours cette publication «rôdait» dans les réseaux sociaux, cela n'a pas gêné l'association, tant que sa propagande fait son «bonhomme» de chemin. Plus grave encore, celui qui a fait cette «fetwa» n'a pas été interpellé par les siens, c'est-à-dire les responsables de ladite association, bien au contraire, il a été valorisé par cette publication qui faisait la balade au sein des réseaux sociaux en général.
Le scandale provoqué à cause de cette déclaration a vite fait réagir cette association qui a souligné que «l'avis qui a été publié appartient au Docteur Taher Belkhiri et n'a aucun lien avec la position de l'association. Et que cette fetwa ait été publiée sur la base d'une correspondance de certains lecteurs qui ont contribué à la communication avec l'Association».
Mais l'association des oulémas ne précise pas que cette «fetwa» a été soutenue et défendue par sa structure qui a permis à Taher Belkhiri qui n'est autre que le membre de ladite association en lui publiant la «fetwa» de pacotille. Plus que ça, l'association a fait recours au jeu de la volte-face en rappelant d'une manière peu en odeur de sainteté que «ce qui est publié au nom de l'Association des oulémas musulmans algériens, généralement est clair. Qu'il s'agisse d'une déclaration, d'une opinion ou d'une fetwa. Et que les publications sont postées au nom du bureau de l'association. Ou au nom du président de l'association. Ou alors au nom de la Commission ministérielle de la Fetwa» (sic).
C'est dire que la «fetwa» est devenue une espèce de fantasme à qui veut déverser ses psittacismes et sornettes sans se soucier outre mesure quant au danger que représentent ces «fetwas».
L'Association des oulémas ne s'est pas interrogée sur l'illégalité de cette «fetwa» étant donné qu'elle n'est pas habilitée à prononcer ce genre de «sentence». L'association sait-elle que l'instance habilitée a prononcer les fetwas est bel et bien celle qui est rattachée à l'institution de la République?
À moins que ladite association ne se prenne pour la dépositaire exclusive des questions religieuses dans le pays.
L'Association des oulémas est censée s'intéresser à son domaine qui lui est dévolu, elle n'a pas à s'immiscer dans les affaires publiques et de surcroît de nature à susciter des controverses improductives et parfois source de divisions et de discordes au sein de la société.
Cette association n'est pas à sa première «bourde», à chaque fois qu'il y a un problème d'ordre public, elle s'immisce avec une manière qui ne fait qu'exacerber les tiraillements et les divisions au sein de la société oubliant que cela ne fait pas partie de sa mission première telle que déterminée par la réglementation qui régente les associations en général.
Il est temps que ce genre de pratiques et d'attitudes cesse et que la manipulation et la récupération soient bannies une fois pour toutes.
La diversion n'apporte pas de la valeur ajoutée à la société, surtout quand il s'agit de débats anachroniques et foncièrement en déphasage avec les véritables problèmes qui se dressent à la société tels que les questions inhérentes à la vie quotidienne des couches larges qui sont empêtrées dans la spirale de la pauvreté et le dénuement.

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