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Brahim Boughali élu président de l’APN

La vallée du M’zab plante son carré

Un signe fort envoyé vers la communauté mozabite, qui a, toujours été marginalisée, et une fierté pour le Grand Sud algérien.

Brahim Boughali est, désormais, entré, comme on dit, dans la cour des grands. Il est devenu le troisième personnage politique de l'Etat, après les présidents de la République et du Conseil de la nation. Tête de liste des indépendants «Wihda wa Tadawoul», Brahim Boughali a été élu, jeudi, président de l'Assemblée populaire nationale (APN) pour la 9ème législature. Il a récolté 295 voix, sur les 382 voix exprimées, contre 87 pour Ahmed Sadok, du Mouvement de la société pour la paix (MSP), de la circonscription électorale de Chlef. C'est la première fois qu'un député indépendant occupera cette haute fonction de l'Etat. Les précédents présidents de l'APN étaient, tous issus du parti du Front de Libération nationale (FLN). C'est également la quatrième fois dans l'histoire de l'Algérie indépendante qu'un Mozabite occupe une haute fonction de l'Etat, après les nominations de ministres issus de la communauté mozabite au sein de l'Exécutif. Le dernier en date a été la nomination, en 2014, de Hadji Baba Ammi au poste de ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé du Budget et de la Prospective, avant de devenir, en 2016, ministre des Finances dans le gouvernement Sellal IV. Auparavant, il y a eu dans les années 1970 le ministre des Finances Khobzi et dans les années 1990, la nomination de Slimane Cheikh (fils du poète de la Révolution, Moufdi Zzakaria) au poste de ministre de la Culture. L'élection de Brahim Boughali est un signe fort envoyé vers la communauté mozabite, qui a, toujours, été marginalisée, et une fierté pour le Grand Sud algérien. Avant son élection à l'Assemblée populaire nationale, Brahim Boughali n'a jamais goûté aux ors ni aux fastes des palais de la République. Né 3 mars 1963 à Beni Isguen, une des cités du M'Zab, située à proximité de Ghardaïa, ville natale du poète de la Révolution algérienne, Moufdi Zakaria, auteur de l'Hymne national Qassaman (Le serment), Brahim Boughali fait ses premières études dans la capitale du M'Zab avant de rejoindre la faculté des sciences politiques d'Alger où il décroche une licence en sciences politiques et relations internationales, promotion 1986. Entre 1989 et 1995, il assure la direction de l'Agence locale de la Cnep (Caisse nationale d'épargne et de prévoyance) avant de diriger le réseau régional de la même banque. En 1996, il rejoint la Banque El Baraka en tant que chargé d'études. À partir de 1997, il change de secteur pour prendre la direction de l'agence locale du TCA (Touring club d'Algérie) jusqu'à 2017, année de son élection à l'Assemblée populaire de wilaya (APW) de Ghardaïa ou il présida la commission chargée de l'agriculture. Une période marquée par les fâcheux événements entre Chaâmbas et Mozabites ayant fait plusieurs morts et des centaines de blessés. Médecin de formation et ancien directeur de la santé publique (DSP) dans la wilaya de Ghardaïa, le nouveau président de l'APN a été, justement, l'un des artisans de la réconciliation entre les deux communautés antagonistes durant les évènements de Ghardaïa. En 2020, il est élu président de l'APW, puis président d'APC de Ghardaïa. Devenu garant de la bonne tenue des débats parlementaires, Brahim Boughali a d'emblée affiché ses priorités. Outre son rôle de garant de la bonne tenue des débats, le président de l'APN disposera d'importants pouvoirs institutionnels.
«La législature actuelle exige de retrousser les manches, car elle marque le début d'une étape amorçant l'Algérie nouvelle à laquelle aspire le peuple algérien et pour laquelle s'est engagé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune», a-t-il affirmé dans son allocution, à l'issue de son élection à la majorité, président de l'APN. Pour Brahim Boughali, le pouvoir législatif a retrouvé, aujourd'hui, sa place. À cet égard, il s'est engagé à «veiller, en permanence, à la coordination entre les différents groupes parlementaires et avec le gouvernement, en vue de mener à bien le programme plébiscité par le peuple et que le président s'est engagé à mettre en oeuvre».

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