Les doses que l’Algérie attendait

Les premiers vaccins anti-Covid-19, produits sur le sol algérien, vont être conditionnés en flacons dans les semaines à venir. C'est ce qui ressort d'un communiqué des services du Premier ministère, rendu public après la dernière réunion du staff gouvernemental. Le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed a, par sa communication, précisé qu'«une série de négociations engagées par le Groupe Saidal avec ses partenaires ont été sanctionnées par la signature de contrats de partenariat».

Le premier responsable du secteur a également, assuré que «tous les moyens ont été mobilisés pour faire réussir ce projet», a souligné le communiqué du Premier ministère. L'Algérie a de bonnes raisons de compter sur sa production domestique. On ne doit pas dépendre des lobbys pharmaceutiques. On ne peut pas continuer à rester les bras croisés et regarder les pays riches accaparer le vaccin. C'est certainement le message voulu par le gouvernement qui vient, en effet, d'annoncer la prochaine entrée en production des vaccins par le Groupe public Saidal. Ce choix comporte une dimension «de Sécurité nationale». Le gouvernement a, ainsi, anticipé la difficulté de sécuriser des doses au niveau international, afin d'éviter que la campagne de vaccination se heurte à la pénurie d'approvisionnement en vaccins. La production locale de vaccins anti-Covid-19 est une étape très importante et très attendue dans notre combat contre l'ennemi invisible. Début juillet dernier, le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Benbahmed, avait annoncé que le Groupe pharmaceutique public Saidal comptait produire, à partir de septembre, 2,5 millions de doses de vaccins anti-Covid-19 par mois, de type Spoutnik V et Sinovac. Selon lui, cette capacité de production pourra être augmentée, en faisant appel à l'une des huit autres unités de production équipées et homologuées en Algérie, afin de réaliser le procédé de répartition aseptique «fill & finish» adopté, dans un premier temps, pour la production de ces deux vaccins. La production locale de vaccins anti-Covid-19 est synonyme de poursuite de la campagne de vaccination contre la Covid-19, qui a vu déjà plus de 

8 millions de citoyens vaccinés  (5 millions ont été vaccinés à une dose tandis que les 3 autres millions sont totalement vaccinés). Le chemin à parcourir vers «la victoire» reste encore long. Il nous reste 27 millions de doses pour pouvoir vacciner 70% de notre population. Un objectif difficile à atteindre. Néanmoins, le vaccin produit par Saidal reviendra 45% moins cher qu'un vaccin importé, comme affirmé par le ministre de l'Industrie pharmaceutique. Ce responsable avait également précisé que les vaccins «made in Algeria» seront 90% moins chers, une fois que la matière première sera produite localement.