{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

LEUR PRIX ATTEINT UN NIVEAU INÉGALÉ

Les légumes secs deviennent inabordables

Mis à part le pain et le lait, tous les produits de consommation de base sont devenus des produits de luxe pour les bourses les plus modestes.

Les prix des légumes secs n'enregistrent toujours pas de mouvement à la baisse. Il faut débourser 220 DA pour le kg de pois chiche alors que les haricots sont cédés à 140 DA et les lentilles se vendent autour des 150 DA.
La question des prix est préoccupante, aussi bien pour les ménages que pour le gouvernement qui ne veut surtout pas voir réédité le scénario des émeutes de l'huile et du sucre. Il y a d'ailleurs longtemps que le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a rencontré les importateurs des légumes secs pour leur demander de ne pas revoir à la hausse les prix de ces produits. Décision était aussi prise pour que l'Office algérien interprofessionnel des céréales revienne sur le marché en tant qu'acteur principal pour assurer la fonction de régulation du marché afin que les prix soient supportables par les citoyens.
Les précautions du gouvernement s'étendent aussi aux pâtes alimentaires dont des augmentations des prix de vente sont aussi mal accueillies par les ménages. L'un des mécanismes adoptés pour satisfaire le consommateur est celui de la subvention par l'Etat des produits alimentaires. Mais ce système ne satisfait pas le gouvernement qui a annoncé qu'il doit être revu. L'un des problèmes constatés est que ce soutien des prix ne profite pas qu'aux petites bourses. Il a même généré la spéculation qui ne pourrait être limitée que grâce à des réseaux efficaces de distribution.
En février 2011, le Conseil des ministres s'est penché sur la question de la régulation du marché et de la préservation du pouvoir d'achat du consommateur. Les fluctuations des cours des produits alimentaires de base sur les marchés internationaux étaient évoqués pour justifier les hausses successives des produits. C'est lors de ce rendez-vous que le gouvernement a décidé d'élargir aux légumes secs le champ d'application du dispositif de stabilisation des prix des produits de base déjà effectif pour le blé et le lait et qui a été élargi au sucre et à l'huile alimentaire. Pour fixer les prix, une concertation est recommandée avec les opérateurs et associations concernés.
La production et l'importation ainsi que la distribution et la vente au détail sont concernées par cette concertation.
La facture des importations des légumes secs a reculé de 13,21% durant les onze premiers mois de 2012, passant de 333,9 millions de dollars à 289,8 millions. En moyenne, il est consommé en Algérie 200.000 tonnes de légumes secs par an. En juillet dernier, l'Office algérien interprofessionnel des céréales a prévu d'importer 9000 tonnes de pois chiche pour assurer la disponibilité de ce produit de large consommation durant le mois de Ramadhan.
Pour faire face à la demande et la spéculation qui s'intensifient durant le mois de Ramadhan, des instructions ont été données à l'Oaic pour procéder à l'importation de légumes secs, avait indiqué Chibani Abelhamid, directeur de contrôle des pratiques commerciales au ministère du Commerce.
Le quintal de riz, de pois chiche, de haricots blancs et de lentilles était cédé aux grossistes respectivement à 5918 DA, 14.005 DA,
9153 DA et 9222 DA.
Les prix des légumes secs ont enregistré une hausse à deux chiffres l'année dernière, notamment les pois chiche vendus au détail entre 260 et même à 320 DA/kg à la veille du Ramadhan. L'Oaic a investi, durant les trois dernières, années 10 milliards de DA pour l'acquisition de 1250 moissonneuses-batteuses, de 350 tracteurs et plus de 1000 semoirs pour soutenir les agriculteurs et parvenir à une plus grande production de légumes secs notamment. La sécurité alimentaire passe en effet par le financement de l'activité agricole, mais aussi par la résolution des problèmes liés au foncier et aux marchés. 72% des produits alimentaires consommés par les Algériens en 2012 ont été produits localement. L'Algérie produit annuellement 104 millions de tonnes de légumes dont 60% de pomme de terre, tomate et oignon.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours