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Mines, énergies renouvelables, industrie automobile et agriculture intensive

Les quatre promesses de 2024

L'avenir économique de l'Algérie s'écrira en 2024. Les fruits seront cueillis dans une dizaine d'années.

Impulsés en 2020 et parvenus ces dernières semaines à maturation, plusieurs grands chantiers économiques connaîtront leur phase de mise en oeuvre dans le courant de l'année prochaine. Il y a d'abord la décision très récente de l'UE d'inscrire le projet du gazoduc Algérie-Europe, avec une pointe d'insistance sur son volet hydrogène vert. C'est une grande victoire de l'Algérie. Le «oui» européen signifie l'entame prochaine de la réalisation de l'ouvrage, dont la construction prendra certainement plusieurs années.
Cette perspective annonce, à court et moyen terme, un processus de transfert de technologie dans une filière pointue et éminemment stratégique pour l'avenir énergétique du pays et toute la région méditerranéenne. À terme, ce mégaprojet, qui n'a pas de précédent dans le monde, permettra à l'Algérie de fournir 10% des besoins européens en hydrogène vert et bleu. Cela placera le pays en posture de partenaire stratégique de toute l'Europe occidentale. Ceci représente un très sérieux facteur de stabilité pour les deux parties et une promesse de coopération étroite dans le domaine des énergies. Cela est d'autant plus vrai que le gazoduc en question prévoit la vente directe de l'électricité produite en Algérie à l'Europe à travers un câble dédié. Cette électricité sera en partie d'origine solaire. Négocié par le chef de l'État lors de sa visite d'État en Italie, le gazoduc à quatre tubes (gaz naturel, ammoniac, hydrogène et câble électrique) fera certainement parler de lui en 2024, comme l'un des projets-phares de tout le Bassin méditerranéen.
Cette percée stratégique dans le partenariat algéro-européen dans les énergies vertes s'appuie sur un autre mégaprogramme de quelque 3 000 MGW d'électricité solaire, dont les ouvertures des plis sur deux étapes conduiront à l'installation de 16 centrales solaires, appelées à produire de l'hydrogène vert et alimenter l'Europe en énergie électrique d'origine solaire. À terme, l'Algérie ambitionne de lancer 15 000 MGW de Solaire à l'horizon 2030. Le pays a les moyens de son ambition et les entreprises locales, aidées par un cahier des charges qui oblige les installateurs à recourir à leurs produits, développeront leur savoir-faire et s'ouvriront le marché africain. En 2024, les centrales solaires fleuriront aux quatre coins du sud algérien et feront nécessairement parler d'elles. La filière des énergies nouvelles aura donc la part belle de l'actualité économique, et cette dynamique augmentera la visibilité du pays.
L'autre filière, pour le coup, la plus visible et qui commence déjà à «déchaîner les passions» des Algériens et celle de l'industrie mécanique. Ainsi, après une rupture de 4 années, les constructeurs automobiles reviennent au pays, avec des projets d'installation d'usines de production. Après Fiat qui inaugurera son unité de production dans le courant de la première quinzaine du mois en cours, plusieurs constructeurs ont annoncé des intentions industrielles dans l'automobile. Un géant japonais, plusieurs marques chinoises, sud-coréennes, européennes....Bref, les usines d'automobiles sont en projet et beaucoup d'entreprises entendent démarrer leurs constructions dans le courant de 2024. Cette année fera date dans l'histoire économique du pays, puisqu'elle constituera l'aboutissement d'un rêve qui a fait travailler deux générations de cadres algériens. La filière industrielle qui brillera l'année prochaine est, sans conteste, celle des mines. Les trois gigantesques gisements de phosphate, de zinc et de fer ont franchi les étapes du rêve et du projet pour entrer dans celle de la réalisation. 2024 sera l'année des «premiers coups de pioche» et des premières poses des câbles électriques et autres matériaux nécessaires à la réalisation d'unités de transformation de ces précieux minerais. Entre Tébessa, Béjaïa, Tindouf, Béchar, Oran... ce seront des dizaines de milliers d'Algériens qui contribueront par leur travail à façonner le nouveau visage de l'économie algérienne. Les produits de ces mines limiteront considérablement les importations et gonfleront conséquemment les exportations. Les rois pétrole et gaz seront à terme détrônés au profit d'une économie plus diversifiée.
Cela pour dire que l'avenir économique de l'Algérie s'écrira en 2024. Les fruits seront cueillis dans une dizaine d'années au moins. En attendant le décollage économique annoncé, l'Algérie pense déjà à son autosuffisance en produits agricoles stratégiques. Les immenses exploitations agricoles qui voient le jour au sud du pays promettent des résultats dans les trois années qui viennent. Encore moins d'importation et plus d'exportation.

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