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MENACES DE TRUMP, ASSASSINAT DE KHASHOGGI ET PÉTROLE

Les Saoudiens casseront les prix pour plaire

Augmenter la production, est la seule planche de salut pour le Royaume saoudien que cette affaire de l'assassinat odieux du journaliste a placé sur le gril.

Le minisommet qui s´est tenu à Alger entre les pays de l'Opep et les pays non Opep s'est terminé sur un accord de statu quo qui veut dire que chaque pays membre de ces deux blocs pétroliers maintient sa production pétrolière actuelle inchangée. En effet, à l'issue de cette réunion, du 23 septembre dernier, le Comité ministériel conjoint de suivi de l'accord de réduction de la production pétrolière a ainsi écarté tout rehaussement de sa production dans l'immédiat, préférant temporiser et voir venir, au moins jusqu'à sa prochaine rencontre, annoncée pour novembre 2018 à Abu Dhabi.Les acteurs des marchés pétroliers et même les analystes les plus avisés du secteur ont été surpris par cet accord. C'est ce qui a provoqué d'ailleurs une «surréaction» sur les prix du Brent et du Wti. Ainsi, le cours du Brent qui valait 78,68 dollars le vendredi 21 septembre s'est retrouvé à 86,36 dollars le mercredi 3 octobre. Les acteurs des marchés pétroliers internationaux qui appréhendaient les retombées des sanctions économiques américaines contre l'Iran sur le cours du Brent espéraient une augmentation de production de 500.000 à 700.000 barils par jour des pays présents au minisommet d'Alger. Il convient de rappeler deux fait politiques saillants. Le premier anté-réunion et le second post-réunion d'Alger. Commençons par le premier: il est en rapport avec les menaces et les pressions exercées par le président américain sur les acteurs de cette réunion. A deux jours de l'ouverture de la réunion d'Alger, Donalp Trump a été prolifique en tweets coléreux à travers lesquels il a franchement averti que les pays du Moyen-Orient «ne seraient pas en sécurité pour très longtemps» sans la protection américaine et que de ce fait, «le monopole Opep doit baisser ses prix maintenant». Rien n'y fut et les menaces de Trump ont été tout simplement ignorées. Les producteurs Opep ont passé outre ces menaces préférant tourner le dos à l'issue de leur conclave à Alger.Le second fait saillant est intervenu après cette réunion.Il est quand même curieux de constater la coïncidence du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi par les services spéciaux saoudiens avec le pic du cours du Brent qui avait atteint 86,36 dollars le mercredi 3 octobre 2018. C'est-à-dire le lendemain de la disparition du journaliste. Après cette date, le cours du pétrole Brent a entamé sa courbe descendante et au fur et à mesure que l'affaire du meurtre de Khashoggi prenait de l'ampleur sur les arènes médiatiques et politiques occidentales, la tendance baissière du prix du Brent se confirmait jour après jour. Certes, les volumes d'échange des contrats à terme aussi bien à la Bourse de Nymex qu'à la bourse londonienne de ICE, n étaient pas au-dessus de la moyenne, un scénario où des acteurs avisés du marché pétrolier ne veulent pas dévoiler leur stratégie. Mais il faut rendre grâce à la transparence dont font preuve les marchés des matières américains. On constate sur le front des positions ouvertes une dimunition des positions longues et une augmentation des positions courtes tenues par les financiers (les institutions financières internationales qui tardent le pétrole). Mardi 23 octobre 2018, le ministre saoudien du Pétrole Khalid al Fatih déclarait que son pays était prêt à augmenter sa production pétrolière quotidienne jusqu'à 12 millions de barils par jour s'il le faut en compensation d´un futur manque du pétrole iranien sur les marchés. Aussitôt, le cours du Brent chutait de 4% terminant ainsi la séance du mardi sur le niveau de 76,42 dollars. De mon point de vue, je dirais qu il y a un grand risque à ce que le cours du Brent baisse davantage et se termine sur le plancher des 68 dollars.En conclusion, on pourra dire que la surmédiatisation et la surdramatisation des pays occidentaux sur le crime odieux commis par les services spéciaux de Riyadh ont créé des pressions économiques et politiques sur le Royaume saoudien et que ce dernier était sommé de faire des concessions. De ce fait, une augmentation de la production du pétrole favorable aux pays consommateurs de pétrole n'est pas exclue. N'est-ce pas que c'est la planche de salut pour le Royaume saoudien que cette affaire de l'assassinat odieux du journaliste a placé sur le gril?

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