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En attendant la panthéonisation

Un hommage national aux Invalides pour Gisèle Halimi

Sa « farouche liberté », elle l’utilisa pour libérer les autres. Par ses combats pour l’égalité, Gisèle Halimi changea et change encore la vie de millions de femmes.

Décédée le 28 juillet 2020, Gisèle Halimi, avocate et militante, fervente défenseuse des droits des femmes, sera honorée début 2022. L'annonce a été faite, lundi, soir par le président français Emmanuel Macron. En septembre 2020, 2 mois après sa mort à 93 ans, Emmanuel Macron avait annoncé qu'un hommage national lui serait rendu sans préciser de date. Chose faite. Dans un tweet, le chef de l'État français souligne que «sa farouche liberté, elle l'utilisa pour libérer les autres. Par ses combats pour l'égalité, Gisèle Halimi changea et change encore la vie de millions de femmes», avant de révéler qu'«en accord avec sa famille, la nation lui rendra hommage début 2022 aux Invalides». L'hommage national est une «distinction officielle de la République, la cérémonie est décidée par le président de la République et inscrite au Journal officiel. Elle se déroule aux Invalides ou au Panthéon, dans un cadre protocolaire très précis, articulé autour du discours et de l'éloge funèbre prononcés par le chef de l'État, qui préside la cérémonie et passe les troupes en revue. Le cercueil du défunt est recouvert d'un drapeau tricolore», précise le gouvernement français. Selon Le Figaro, citant le journal Le Monde, la décision du chef de l'État était prise depuis longtemps, et la cérémonie aurait dû avoir lieu le 3 septembre 2020. L'explosion du port de Beyrouth et les menées diplomatiques d'Emmanuel Macron en ont eu raison. «Puis, le confinement a fait que le projet est resté en suspens», assure son fils au journal du soir. Un tel honneur était réclamé de longue date par de nombreux militants féministes. En effet, l'opposition affichée, récemment, par les collectifs de «femmes d'harkis», en France contre la panthéonisation de Gisèle Halimi, en raison de son engagement aux côtés de militants du FLN pendant la guerre d'Algérie, a fait réagir plusieurs associations à Alger dont le collectif des signataires pour «la réalisation d'un mémorial dédié aux Amis de l'Algérie combattante». En outre, des associations féministes françaises, la ville de Paris ainsi que la ministre chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes ne cessent de réclamer la panthéonisation de Gisèle Halimi. Dans un voeu, adopté à l'unanimité le 23 octobre dernier, le Conseil de la ville de Paris souhaitait que «la dénomination Gisèle Halimi soit attribuée à un espace public de Paris». La ville demandait également «au chef de l'État que Gisèle Halimi repose au Panthéon, aux côtés, notamment de Simone Veil, et des grands hommes et femmes ayant mérité la reconnaissance nationale».
Suite à l'annonce de la panthéonisation de Joséphine Baker, résistante et militante antiraciste, le débat de la panthéonisation de Gisèle Halimi a ressurgit. «Et pour Gisèle Halimi, des nouvelles?», avait par exemple tweeté le sénateur socialiste Rachid Temal en réaction. D'autant que dans son rapport sur la colonisation et la guerre d'Algérie, l'historien Benjamin Stora avait préconisé la panthéonisation de Gisèle Halimi. Cette dernière s'est opposée à l'Algérie française et a défendu des militants du FLN lors de la guerre d'Algérie. Aujourd'hui encore, ses prises de position sur la décolonisation freinent l'idée d'une éventuelle panthéonisation. Née en Tunisie en 1927, Gisèle Halimi s'était engagée avec force contre la guerre d'Algérie en dénonçant certaines méthodes de l'armée française.

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