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Ouverture du Forum économique Algéro-Libyen

Un train libyen à prendre

L’Algérie vise à asseoir une certaine suprématie diplomatique et économique dans la région.

L'Algérie ambitionne d'«atteindre un flux d'investissements directs mutuels», la «mise en place de joint-ventures» et «la participation au capital des entreprises». Les autorités algériennes veulent placer la barre trop haut. L'Algérie ne veut pas se contenter d'un accroissement des volumes des échanges commerciaux, et vise plutôt à asseoir une certaine suprématie diplomatique et économique, dans cette partie du Grand Maghreb arabe. C'est, en tout cas, ce qui ressort des déclarations du ministre des Affaires étrangères, qui a présidé la cérémonie d'ouverture du Forum économique algéro-libyen à Alger. Enumérant les secteurs attractifs, le ministre du Commerce a fait savoir que «ces démarches s'inscrivent dans une nouvelle dynamique, fondée sur de bonnes relations économiques et commerciales». Plaidant un approfondissement des relations entre les deux parties, Rezig a appelé à la réactivation du Conseil d'affaires mixte algéro-libyen, en vue d'«un accompagnement tangible et pragmatique», pour le succès de cette perspective de partenariat. Il invitera les hommes d'affaires libyens à investir en Algérie, en leur assurant toutes les garanties et les facilitations. Rezig a également rapporté que «le volume des échanges commerciaux entre l'Algérie et la Libye a connu une nette augmentation, avec 59 millions USD en 2020, contre près de 31 millions USD en 2018», a-t-il déclaré et de qualifier le volume actuel des échanges de faible par rapport aux potentiels existants.
Pour sa part, le ministre libyen de l'Industrie et du Commerce, Mohamed El Houij a salué l'initiative algérienne de renforcer la coopération bilatérale, ainsi que les efforts diplomatiques et politiques en faveur de la stabilité globale en Libye. «C'est un pas vers la bonne solution», dira-t-il en abordant les aspects de cette future coopération. Il appellera, par ailleurs, les deux banques, algérienne et libyenne à concéder «des facilitations, dans le cadre de ce partenariat», estimant que «le gouvernement d'union nationale a donné des garanties dans ce domaine». Il appellera également à la création de zones franches frontalières pour assurer la réussite de ce nouveau partenariat. L'après-midi de la 1ère journée a été consacré a un échange d'informations et de présentations des opportunités d'affaires entre les hommes d'affaires des deux pays. Notons que le Forum a dépassé les prévisions des organisateurs, qui ont été dépassés par un rush impressionnant d'hommes d'affaires algériens.

Coulisses du forum :

Mohamed Abdellah Yedda, investisseur libyen résidant à Ghadamès, à une quinzaine de kilomètres des frontières algériennes. C'est un honneur pour nous d'assister à cette opportunité importante pour nos deux pays. Les autorités algériennes et libyennes doivent apporter leur aide aux Algériens et Libyens, afin de faciliter cette perspective de partenariat et d'échanges. Il y a tout d'abord, les facilitations de transit, ensuite les transactions et transferts financiers et bancaires, qui sont aux yeux des opérateurs économiques et commerciaux, des aspects d'une importance cruciale. C'est-à-dire comment parvenir à transférer les fonds pour l'investissement des Algériens en Libye, et vice versa. Sans oublier les simplifications des procédures douanières et de libre circulation, afin de parvenir à concrétiser cette volonté de partenariat.

Ouaouane Djelloul, président du Fonds saharien de l'investissement C'est une occasion déterminante pour nos frères en Libye, qui est intervenue dans un moment opportun. Ce qui nous relie à nos frères en Libye est plus fort que les échanges commerciaux et économiques. Ce sont d'abord, des relations humaines fortes et un héritage séculaire commun. L'Etat algérien et l'Etat libyen se sont donné la main pour s'entraider, en vue de reconstruire la Libye et son développement. En tant qu'Algérien nous sommes prêts à appuyer cette initiative et à l'accompagner avec les produits algériens, susceptibles de parvenir à nos frères libyens. C'est un honneur et une fierté pour nous de souscrire à cette perspective prometteuse.

Abdelwahab El Kamel résidant dans le Sud libyen, vice-président du Conseil des hommes d'affaires du Sud de la Libye, nous transmettons nos protestations aux ministres de l'Economie et du Commerce algérien, qui ont omis d'aborder le passage algéro-libyen d'Isssayen. C'est un passage qui requiert une importance cruciale, surtout pour les questions humanitaires et sociales. Si on veut développer une nouvelle stratégie basée sur le partenariat entre nos deux pays, les aspects sociaux et humanitaires ont une importance cruciale à nos yeux. Nous espérons que les autorités algériennes seront sensibles à l'appel de nos familles et qu'elles accéderont à nos doléances.

Ali Gaboussa professeur universitaire et expert dans les questions libyennes, C'est une issue des démarches entreprises par la diplomatie algérienne, sur instruction du président Tebboune, en direction de la Libye. Après l'installation du gouvernement d'unité nationale, beaucoup de pays se sont rapprochés des nouvelles autorités libyennes et ont commencé à y investir. C‘est le cas de la Tunisie qui a déjà entamé ses échanges commerciaux avec la Libye. Pourquoi pas l'Algérie? Qui a tous les potentiels possibles pour devenir un partenaire de choix, tant sur le plan économique et politique. Je pense qu'aujourd'hui, la volonté politique existe des deux côtés. C'est un début avec l'ouverture des frontières à Ghadamès et Ghaz. Seulement, la problématique, elle est beaucoup plus politique que sur le plan des lois et du cadre juridique à asseoir. Les échanges entre les deux pays existent et les traditions dans ce cadre sont très anciennes. La grande question c'est de savoir s'il y a une réelle volonté politique d'ouverture de ce volet économique entre nos deux pays?

Hammadi Othmane président du bureau Capc de la wilaya de Béchar, membre du bureau national de transport et logistique. C'est une bonne initiative. Nous espérons seulement que tout cela aboutisse et qu'un accompagnement soit assuré sur le terrain. Nous accusons un grand retard en matière de développement, ce qui implique une relance impérative de l'investissement à grande échelle. L'implication de tous, dont les associations patronales qui sont sur le terrain, est un gage de réussite. Toutes les initiatives qui visent à créer des opportunités étrangères ou à ouvrir des marchés à l'extérieur sont à saluer. Reste à savoir comment assurer un succès à ces initiatives et la stratégie de travail à adopter dans ce cadre.

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