Ah! ces projets inachevés...

Sans pour autant généraliser tous les projets relevant du secteur du tourisme, certains investissements, notamment hôteliers, en cours de réalisation, demeurent inachevés pour des raisons diverses. En tout cas, c'est ce qui a été constaté, lors la visite d'inspection opérée par Abdelkader Djellaoui, la semaine écoulée. Sillonnant le secteur en amont et en aval, le chef de l'exécutif s'est dit outré de voir des investissements hôteliers inachevés. Une situation impactant à plus d'un titre le secteur du tourisme qui éprouve du mal à amorcer l'élan d'une réelle relance dans cette wilaya. Celle-ci où, autant d'établissements touristiques ont été réalisés, d'autres présentent d'énigmatiques interrogations quant à leur défaut d'achèvement. Rappelons que bien que plusieurs projets d'investissements touristiques ont bénéficié de la levée des entraves en 2023, leur réalisation affiche de la résistance. Sur cet ensemble d'investissements hôteliers qui ont bénéficié de l'approbation de la cellule d'écoute et d'accompagnement de la wilaya d'Annaba, plusieurs projets à l'arrêt suscitent l'incompréhension. Le hic dans la situation est que ces investissements à l'arrêt, tiennent en otage d'autres investisseurs, en raison du foncier dont ils ont bénéficié, dans le cadre de l'investissement hôtelier, notamment. Le cas des travaux de 37 projets d'investissements hôteliers, dont certains sont à l'arrêt total, alors que d'autres, bien que détenteurs de permis de construire depuis des années, leurs travaux n'ont pas été lancés. Il faut noter que sur un total de 54 projets, seuls 17 investissements hôteliers sont en cours de réalisation. Un constat qui n'a pas laissé pour autant, le wali d'Annaba indifférent quant à la défaillance dans la réalisation de ces projets. D'où de fermes instructions ont été données aux responsables concernés pour l'annulation des projets défaillants et la récupération des assiettes foncières dans les meilleurs délais. Une démarche qui s'inscrit, convient-il de le rappeler, dans le cadre des instructions du président de la République, quant à la récupération de toutes les assiettes foncières, non encore exploitées. Il faut noter que cette décision a créé de l'agitation au sein des faux investisseurs qui ont fait du foncier un marché lucratif Annaba, devenue depuis ces dernières années l'épicentre du trafic du foncier, industriel et touristique. Que ce soit au niveau des zones industrielles ou dans les zones d'extension touristique (ZET), des clôtures ceinturent des centaines de mètres carrés de terrains, sans qu'aucun investissement ne soit réalisé. Alors que les porteurs de projets cherchent désespérément un terrain pour réaliser leurs investissements. Les plus fortunés peuvent décrocher une assiette dans une zone industrielle contre plusieurs milliards de centimes, que proposent des courtiers spécialisés dans ce domaine spéculatif. Tel est le cas de la zone industrielle de Berrahal, où plusieurs terrains sont clôturés mais non exploités. Idem pour le foncier touristique au niveau des ZET d'Aïn Achir, Séraïdi et Chétaibi, pour ne citer que ces cas de spoliation légale du foncier à Annaba. Ces pratiques mafieuses sont à l'origine de la crise du foncier dans cette wilaya où, un assainissement pressant s'impose pour récupérer les assiettes foncières relevant des biens immobiliers de l'État, notamment le foncier touristique, afin de prétendre à une réelle relance de l'investissement touristique dans la wilaya.