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Le feu a ravagé nos forêts et brisé nos vies

La volonté du citoyen face aux mains criminelles

Le feu a tout grignoté, tout digéré. Il a anéanti le labeur de plusieurs dizaines d’années des paysans montagnards qui ont toujours vénéré l’arbre et de surcroît l’olivier qui est devenu un symbole de ces montagnes que nul envahisseur n’a pénétrées, sans risques et périls.

L'olivier est sacré, il produit une ressource vénérée qui participe à l'alimentation et la nutrition des habitants agrippés aux rochers de ces montagnes de la dignité.
Le feu a tout consumé. Les forêts de pins et de chênes, qui hier, ont été la source de madriers (asalas/isulas) pour les toitures des masures villageoises, sont partis en flamme avec l'aide de cet oxygène de l'air, mu par le vent et les mains criminelles de ceux qui ne savent produire que le feu qui peut anéantir tout, sauf l'Espoir.
L'oxygène, réclamé pour la survie des malades souffrant de Covid-19, a été un carburant très inflammable au contact du bois de pin et de chêne qui craque au contact du frottement de l'allumette, elle-même faite de bois. Plusieurs bienfaiteurs ont contribué pour le mettre à la disposition des gens qui en ont besoin et les criminels malveillants ont contribué, à la même période, pour permettre à ce même météore (l'air) de faire exploser la Kabylie. Chacun a donné ce qu'il a dans le coeur.
La dualité des choses (eau, air, tempête...) organise le monde, mais la main de l'homme oriente vers l'utile ou le désastreux. La vie sur terre est basée sur la chose et son contraire. Dans le cas précis, des incendies qui ont ravagé la Kabylie et plein d'autres régions du pays, la main du criminel pyromane a choisi le Mal en craquant un bâton d'allumette qui, à chaque fois, produit une réaction irréversible anéantissant des forêts millénaires et avec ça le bonheur de toutes les familles (par milliers) qui décodent la météo pour préserver les oliviers et la seule ressource qu'ils produisent.
Hélas, cette année et pour plusieurs autres années encore, il n'y aura pas de campagne oléicole. L'huile, produit divin, sacrée, n'aura pas la même saveur dorénavant. Les gaules seront rangées, loin des yeux, mais toujours dans le coeur, car elles ne fouetteraient plus des oliviers pour récolter leurs sacrés fruits. Les presses d'huile, des plus sophistiquées aux plus rustres, ne subiront plus la maintenance de pré-campagne oléicole car aucune olive ne sera convoyée pour être écrasée. Quelle tristesse! L'hiver sera plus rude bien que les sorties vers les champs d'oliviers ne soient pas au rendez-vous. Le froid et la frustration sont déjà et seront dans les coeurs.
Dans tout ça, combien de familles, déjà démunies, sont privées de ce produit divin constituant l'essentiel de leur alimentation et un coproduit commercial les aidant à se procurer un pécule nécessaire à l'achat de quelques autres produits alimentaires. Il y en a des milliers de ces familles qui vont encore souffrir car la seule rente qu'ils ont préservée est partie en fumée.
Quel que soit le dédommagement, la peine reste entière, car le bonheur du montagnard qui contemple la forêt, à partir du banc de la Tajmaât millénaire, ne verra qu'un tapis de cendres blanches et les fantômes «d'ex-arbres» qui lui écorchera le regard et lui enserreront le coeur, mais qui n'ébranleront jamais sa dignité. Les mains criminelles n'auront pas raison de la volonté du citoyen qui ne veut qu'avoir un pays débarrassé de cette vermine qui veut le terrasser pour en faire un îlot de rente et de rapine. Kassaman!!!!

De Quoi j'me Mêle

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