Le sphinx kabyle

Finalement, le cauchemar prend fin. La JS Kabylie ne sera pas reléguée en deuxième division. Les Canaris resteront donc parmi l'élite malgré une saison chaotique passée sous le règne de Iarichane avant que ce dernier ne cède sa place à Chelloul qui s'est engagé hier à l'issue de la rencontre face au NC Magra, à donner tous les moyens au club kabyle pour jouer les titres au niveau national comme au niveau continental. Toutefois, le mérite; le grand mérite revient aux joueurs qui ont su relever le défi et surtout à coach Youcef Bouzidi à qui toute la Kabylie doit rendre un grand hommage.
L'arrivée de Bouzidi a changé la donne en faisant naître en les joueurs une réelle rage de vaincre. Et, ils l'ont fait dans des conditions extrêmes avec un épisode regrettable où certains arbitres se sont acharnés sur l'équipe pour la faire perdre par des moyens pas vraiment honorables.
Lors de cette avant-dernière rencontre donc, les Canaris ont dominé de bout en bout montrant ainsi que l'équipe peut relever tous les défis. Une victoire par 2 buts à zéro et le score aurait pu être plus lourd sans les ratages à déplorer par les attaquants. C'est que la méthode Bouzidi a fonctionné à merveille. Il sauve l'équipe de la relégation. Et tenons-nous bien, c'est la deuxième fois que le même coach arrive pour sauver l'équipe.
Le mérite de coach Bouzidi ne s'arrête pas là mais il a aussi fait émerger un groupe homogène et capable de jouer toutes les compétitions l'année prochaine. La JSK peut en effet compter sur ce groupe avec un léger renforcement par un attaquant axial.
À moins de vouloir changer une équipe qui gagne, la saison prochaine peut se poursuivre avec le même groupe et le même entraîneur. Avant-hier donc, la joie était de nouveau au rendez-vous au stade du 1er-Novembre qui abrite, vraisemblablement, sa dernière rencontre avant l'inauguration du nouveau stade de 50000 places.
Les supporters ont fêté la victoire et le maintien. Mais, l'expression de dépit demeurait toujours ancrée sur leurs visages car d'aucuns auraient compris que la JSK, avec ses sept étoiles africaines, ne méritait aucunement de jouer le maintien. Ironie de l'histoire avec une équipe dirigeante indigente qui a mené le club vers l'abîme, n'était-ce l'intervention de ses amoureux.
De son côté, Achour Chelloul, le président s'est, dans une déclaration à l'issue de la rencontre, engagé à donner tous les moyens au club pour jouer les titres durant la saison prochaine, tant au niveau national qu'au niveau africain.
Enfin, il faut aussi relever que le club, avant d'émerger, a pu retrouver la stabilité grâce au sponsor ATM Mobilis.
L'arrivée de Mobilis a donc contribué grandement à sauver l'équipe d'une relégation inévitable.