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L'ex-ambassadeur ne finit pas de déverser sa haine recuite sur l'Algérie

Les délires de Driencourt

Il évoque l'effondrement d'un pays désendetté, doté d'une balance commerciale excédentaire, de réserves de change supérieures à 50 milliards de dollars...

Xavier Driencourt, l'ancien ambassadeur de France en Algérie s'est permis une «opinion» publiée par le quotidien français Le Figaro. Le sujet de son article est son dada depuis la sortie de son fameux livre où il raconte ce qu'il croit être les arcanes du pouvoir algérien. L'écrit pèche par une approximation insensée à ce niveau de compétence. «45 millions d'Algériens n'ont qu'une obsession, partir et fuir», écrit-il dans un journal prestigieux qui s'adresse à un lectorat sensé qui ne gobe pas n'importe quoi. Les clichés habituels sur l'Algérie sont jetés pêle-mêle, sans argumentaire, ni esprit critique. La haine d'un pays qui ne lui a pas déroulé le tapis rouge semble l'habiter en priorité.
Si l'État algérien n'a pas sérieusement collaboré avec lui, c'est tout simplement parce que Xavier Driencourt est un homme de réseaux dans le mauvais sens du terme. Durant ses deux séjours à Alger en qualité d'ambassadeur de France, il s'est entouré d'un microcosme d'individus, une «clique» de militants outrageusement pro-français qui lui disaient certainement ce qu'il voulait entendre au sujet de l'Algérie, contre un traitement de faveur pour les visas et les «fêtes de l'ambassadeur». Il s'est ainsi construit, à dessein peut-être, une «image» réductrice de l'Algérie. Il a passé sa mission diplomatique à Alger à collecter des «informations», négatives si possible sur l'Algérie, son État, sa société, sa classe politique, son économie...Bref, l'ambassadeur pense sans doute avoir fait son boulot en transmettant des «câbles» au Quai d'Orsay pour le mettre au parfum des «petites bricoles» politiques locales. Il va sans dire que ces «indiscrétions» dont il raffole, à la lecture de son livre sur ses deux passages en Algérie, étaient collectées dans les eaux troubles des hauteurs d'Alger où se fréquentaient les complotistes à deux balles. Tout ambassadeur qu'il était, il privilégiait la compagnie de «petites têtes», à peine pubères politiquement, et qui adorent colporter les plus inimaginables mensonges sur les pratiques du pouvoir d'Alger. M.Driencourt ne faisait même pas l'effort de recouper les informations qu'il recevait. Il avalait les couleuvres et les recrachait dans ses câbles avant d'en faire une matière pour son livre.
Les fréquentations plus que suspectes de l'ambassadeur ont fini par le couper intellectuellement de son métier, de sorte à ce qu'il ait cessé d'être le représentant de son pays auprès de l'État algérien pour se transformer en porte-parole d'une grappe de politiciens sans envergure, prétendument de l'opposition algérienne, dont il défendait les intérêts au Quai d'Orsay. L'ambassadeur qui a fait le tour des plateaux de télévisions françaises pour faire la promotion de son livre, L'énigme algérienne, développait le même argumentaire, mot pour mot, qu'une minuscule mouvance de la scène politique algérienne. L'homme qui a chanté les louanges du Hirak pour affirmer son échec face à ce qu'il décrit gauchement comme le «système politico-militaire», fait mine d'ignorer que les manifestants ont ostensiblement rejeté toute ingérence de la France dans les affaires internes du pays au plus fort du Hirak justement. Omettant volontairement cet épisode marquant du Mouvement populaire algérien, M.Driencourt se presse d'annoncer l'effondrement de l'Algérie à des lecteurs français qui ne savent peut-être pas que sur des dizaines de vendredis de manifestations le «pouvoir militaire» qu'il décrit comme répressif n'a pas touché un cheveu d'un Algérien. Qu'il parle donc des 60 Gilets jaunes éborgnés. Il évoque l'effondrement d'un pays désendetté, doté d'une balance commerciale et de paiement excédentaires, de réserves de change supérieures à 50 milliards de dollars et des exportations hors hydrocarbures quadruplées en 2 ans.
Il dit craindre que l'effondrement de l'Algérie entraîne la France comme en 1958. En ce temps-là, la IVe République française a été tuée par la guerre de Libération nationale. Tout ambassadeur qu'il fut, M.Driencourt doit relire son Histoire. L'homme qui salue toutes les erreurs du président Macron envers l'Algérie comme des fulgurances de lucidité, pèche par une grave cécité politico-diplomatique. Il semble ne rien savoir de son métier. M.Driencourt ne sait-il donc pas que le succès d'une mission diplomatique se mesure au degré de rapprochement entre la nation qu'il représente et celle où il exerce son métier? La réponse est assurément négative. Pour cause, son article est un aveu d'échec patent et la preuve de son incompétence. M.Direncourt est animé par une haine incompressible de l'Algérie qu'il voudrait voir au fond de l'abîme. En attendant, il ne fait que cauchemarder à constater sa bonne santé politique, sociale et économique.

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