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Octroi à l'entité sioniste du statut d'observateur à l'UA

Le Maroc sur le toboggan des dérives

Après avoir sacrifié la cause palestinienne sur l'autel de ses ambitions expansionnistes, le Maroc s'attaque désormais, à l'Unité africaine qu'il veut démarcher au profit d'Israël.

En aidant l'entité sioniste à avoir un statut d'observateur au sein de l'Union africaine (UA), le Maroc n'a pas mieux fait que de tracer les sillons d'une fissure au sein d'une organisation qui n'a jamais arrangé ses desseins. S'exprimant sur ce dossier avant-hier, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, a affirmé que l'octroi à l'entité sioniste du statut d'observateur à l'UA était une décision administrative qui porte préjudice à l'unité de l'organisation panafricaine. Lamamra explique que soutenir une chose et son contraire à la fois porte un coup fatal à la crédibilité de cette organisation. «La crédibilité de l'UA ne peut être construite dans les fora internationaux en déclarant un principe et en faisant le contraire», a déclaré Lamamra relevant ainsi la contradiction entre le soutien de l'organisation panafricaine à la cause palestinienne et la décision du président de sa Commission, d'accorder le statut d'observateur à une entité occupant les territoires palestiniens. «L'Algérie est l'un des grands soutiens de l'UA et est soucieuse de son unité et de l'unité de l'Afrique», a noté le ministre rappelant à ce propos qu'il y a des concertations entre les pays africains autour de ce dossier, qui «permettront à l'UA de prendre un nouveau départ concernant cette question». Il y a donc d'intenses tractations entre de nombreux pays africains dont les plus influents en vue de contraindre les responsables de cette décision à la surseoir. À cela, Ramtane Lamamra appelle à la raison et sollicite l'éveil des consciences. «Nous souhaitons vivement que les esprits et les consciences s'éveillent et que des décisions soient prises afin de préserver la crédibilité de l'Afrique et l'unité de l'UA», d'autant que des pays amis qui ont un poids politique considérable soutiennent entièrement la position algérienne.
Grisé par le soutien de l'ancienne administration américaine et la normalisation de ses relations avec Israël, le Maroc renforce ses ambitions expansionnistes. C'et ainsi qu'il veut s'offrir les territoires sahraouis au mépris d'un processus de résolution de ce dossier confié aux Nations unies depuis 1991. Qu'à cela ne tienne, malgré le tintamarre diplomatique de son ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, Israël n'a pas ouvert un consulat au Sahara occidental, pas plus que les Etats-Unis qui s'agrippent à «une solution au conflit saharien dans le cadre de l'ONU et en concertation avec les protagonistes». Une trahison en cache une autre. Après la normalisation, le royaume marocain récidive en ouvrant la voie à l'entité sioniste en Afrique. Pour montrer son poids au sein de l'organisation, le Maroc fait jouer ses lobbys régionaux et pousse à l'octroi à l'entité sioniste du statut d'observateur à l'UA. Tel-Aviv n'espérait pas mieux pour un déploiement géostratégique en Afrique de l'Ouest. Comme retours sur «investissement», le Maroc s'attend à un afflux d'IDE par millions, voire par milliards de dollars. Mieux, il s'offre le lobby sioniste avec son arsenal d'espionnage. Faut-il plus de preuves avec le scandale international de Pegasus? Les révélations faites sur l'utilisation massive par les services marocains du logiciel espion en sont une preuve éclatante. Pas moins de 6000 numéros de téléphone attribués à des Algériens dont de hautes personnalités ont été ciblés par cette opération malsaine. La Palestine peut attendre, car pour le Makhzen, l'ennemi à abattre n'est pas Israël, mais c'est bien l'Algérie. Lors de cette même visite à Rabat de Yaïr Lapid, le 13 août dernier, le ministre déclarait, en présence de son homologue Bourita qu'il était «inquiet du rôle joué par l'Algérie dans la région, du rapprochement d'Alger avec l'Iran(...)». La diplomatie algérienne y a vu des «accusations insensées et des menaces à peine voilées», et Ramtane Lamamra de souligner que «jamais, depuis 1948, on n'a entendu un membre du gouvernement israélien proférer des menaces contre un pays arabe à partir du territoire d'un autre pays arabe». 

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