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Des marches ont eu lieu, hier, dans quelques villes du pays

Rachad démasqué

S’il y a quelque chose à tirer des quelques marches d’hier, c’est certainement l’effondrement de l’influence des intégristes au sein du Hirak.

Le vendredi de mobilisation du Hirak a été le moins populaire depuis le début de ses marches le 22 février 2019. À Alger, la foule était clairsemée. Ailleurs, dans le pays, les manifestants étaient également peu nombreux et n'ont pas montré un enthousiasme particulier. Les pages des réseaux sociaux dédiées à la couverture des marches étaient presque toutes muettes. À l'exception du mouvement Rachad, dont la survie tient à la médiatisation des slogans haineux, il n'y a eu quasiment pas de vidéos sur les pages traditionnelles du Hirak 2. L'argument du Ramadhan a été avancé pour expliquer la défection des Algériens, la résurgence des contaminations avec leur lot de décès a également joué dans la faiblesse de la mobilisation. Cependant, ces deux facteurs qui agissent traditionnellement sur les motivations de la foule, n'expliquent pas tout. Et pour cause, le Ramadhan 2019 n'a pas empêché des milliers de citoyens de défiler, les vendredis du Hirak.
Hier, l'on a bien senti la décantation, les refus de nom- breux marcheurs de suivre les slogans de Rachad, le peu de poids qu'avaient les militants de cette organisation sautait aux yeux, à Alger et dans les quelques villes qui ont connu le 114e épisode des marches du Hirak. Le grand mérite qu'ont eu les Algériens qui ont «bravé» la pandémie et le jeûne a été de n'être pas tombés dans le piège tendu par les islamistes radicaux, tout en maintenant le principe de la liberté de manifester. S'il y a quelque chose à tirer des quelques marches d'hier, c'est certainement l'effondrement de l'influence des intégristes au sein du Hirak. Les observateurs avertis de la scène nationale déduisent, au fil des vendredis, la forte baisse de la mobilisation, associée pour les manifestations d'hier précisément, à une perte de crédibilité des slogans de Rachad, dont les militants éprouvaient de grandes peines à les imposer aux autres marcheurs. Cet état de fait est, dit-on, imputable à la guéguerre qui déchire cette organisation. De plus en plus d'activistes n'hésitent plus à dénoncer les pratiques criminelles des dirigeants de Rachad, planqués en Europe. Leurs vidéos monétisées, leur train de vie, les affaires qu'ils mènent sur le dos du Hirak, les accointances suspectes avec l'entité sioniste et autres ONG internationales qui ont fait le malheur des Syriens et des Libyens... Bref, toutes leurs combines sont balancées au grand jour et il a été clairement établi que les dirigeants de Rachad travaillent pour la destruction de l'Algérie. Le lien avec les slogans haineux a d'ailleurs été vite fait par les Algériens qui semblent avoir compris le piège tendu par les islamistes de l'ex-FIS.
Il reste, cependant qu'au delà des tentatives de manipulation du Mouvement populaire, des Algériens demeurent fidèles au principe du changement pacifique et continuent de croire à la pression de la rue pour provoquer une démocratisation irréversible de l'Algérie, avec l'ensemble de ses institutions.
Ces Algériens qui s'inspirent de l'actualité politique pour donner leurs avis dans la rue, ne semblent pas prêts à changer ce mode d'expression. On les a vus commenter le procès de Saïd Djabelkhir et autres faits de l'actualité nationale. Ils résistent à la déferlante fissiste en tentant d'imposer leurs propres slogans. La bataille des slogans était, hier, loin d'être remportée par les activistes de Rachad.

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